|
Un prêtre éducateur du XIXe siècle qui a donné sa vie aux jeunes abandonnés de la ville de Turin… Voici résumé en quelques mots la vie d’une personne qui aura marqué son époque et aura laissé un trésor pour aimer les jeunes : le système préventif. Son projet a conquis des jeunes et des adultes de son temps… et aujourd’hui, ils sont des centaines de milliers, dans plus de 130 pays, à vivre du style d’éducation proposé par Don Bosco.
|
|
Son enfance Né le 16 août 1815 aux Becchi, un hameau situé à 30 kilomètres au sud de Turin, Jean Bosco est le troisième fils d’un couple de paysans. Très tôt orphelin de père, il est forcé d’aider sa mère aux travaux des champs pour ne pas mourir de faim. Malgré cela, il trouve le temps de s’instruire, et fait profiter de ses connaissances aux garçons de son âge. Enfant joyeux, mais impulsif, il doit quitter le foyer familial à l’âge de onze ans du fait de sa mésentente avec l’un de ses frères. Après avoir effectué plusieurs petits métiers, il bénéficie de l’enseignement d’un prêtre, Don Calosso, ce qui nourrit en lui la vocation de rentrer dans les ordres..
|
|
Attentif aux jeunes, ordonné prêtre le 5 juin 1841, Don Bosco est invité par Don Cafasso à arpenter les faubourgs de Turin. Il y découvre une jeunesse livrée à elle-même, en proie à la misère et à l’exploitation. Il faut dire qu’à cette époque, la capitale piémontaise est en pleine effervescence industrielle, et les jeunes constituent, pour les patrons, une main d’oeuvre bon marché et corvéable à merci. Ses visites dans les prisons finissent de le convaincre d’agir rapidement. C’est ainsi qu’il conçoit le projet du Valdocco (littéralement : « val des occis» en italien, puisque c’était dans ce quartier de Turin que les exécutions avaient lieu), un centre de jeunes qui ouvre en 1846.
|
|
Au Valdocco, Don Bosco fait construire une chapelle, dédiée à Saint-François de Sales. Parallèlement, il met en place des ateliers pour former les jeunes du Valdocco aux métiers de l’industrie : menuiserie, cordonnerie, reliure, etc. Sur les chantiers, il fait signer aux patrons des contrats de travail en bonne et due forme, ce qui n’est pas monnaie courante à l’époque. Enfin, il tient à créer une ambiance familiale au sein du centre et, pour cela, persuade sa mère de le rejoindre. Avec l’aide des éducateurs, laïcs et prêtres, Don Bosco assure une présence permanente auprès des garçons qu’il accueille : il joue avec eux, mange avec eux, veille à leur bien-être. Le succès du centre est retentissant : en six ans, les effectifs passent de 17 à plus de 600 ! Du coup, un deuxième oratoire est ouvert dès 1853, dans le quartier de Porta Nuova. Ce succès, cependant, ne fait pas que des heureux, et son refus catégorique de voir les jeunes s’enrôler dans la révolution qui secoue le Piémont attise le ressentiment. Don Bosco est ainsi la cible de tentatives d’attentats, auxquels il échappe miraculeusement
|
|
Développer son oeuvre En 1859, il propose à 17 garçons, parmi les plus âgés, de l’aider à fonder une congrégation. Les Salésiens sont nés. En 1872, sa rencontre avec Marie-Dominique Mazzarello aboutit à la fondation des Filles de Marie Auxiliatrice, appelées aussi Salésiennes de Don Bosco. Enfin, en 1875, il conçoit le projet des Coopérateurs, qui rassemble laïcs, prêtres et religieux soucieux de l’éducation des jeunes dans leurs lieux de vie. La même année, les premiers missionnaires embarquent pour l’Argentine, première étape de l’internationalisation de la jeune congrégation. Don Bosco s’éteint le 31 janvier 1888 à Turin, à 73 ans. Il est proclamé Saint par Pie XI en 1934, et nommé « Père et maître de la jeunesse » par Jean-Paul II en janvier 1988. Son élève et disciple Dominique Savio (1842-1857) est, lui, canonisé en 1954 par Pie XII, et nommé Saint-patron des enfants et des adolescents.
Aujourd’hui, le Projet initié par Don Bosco est impulsé dans nos Maisons grâce au PEPS, le Projet Educatif Pastoral Salésien.
|
|